Elle est directrice du Musée du vin et épouse d’un encaveur. Elle a participé à la naissance de Vinea avec la Jeune Chambre Economique de Sierre. On pourrait croire que tout la rattache à la vigne, mais c’est loin d’être le cas.
Anne-Dominique Zufferey aime croiser les regards. Après une formation en sciences naturelles, elle a travaillé bénévolement aux Caves de De Courten et suivi un cours de muséologie. Clin d’œil du destin ? Le Musée du vin cherchait justement sa directrice. Elle a accepté de relever le défi, en pensant qu’elle se lançait pour une dizaine d’années. Voilà maintenant 20 ans qu’elle tient les rênes de cette institution.
Passionnée par la recherche, il lui tient à cœur de coordonner des équipes interdisciplinaires, de rassembler les gens. Selon elle, il n’y a pas mieux que les apéros après les séances pour faire naître les projets.
Le travail de la cave, elle le laisse à « ses hommes ». Ce qui l’intéresse, c’est l’aspect culturel de la vigne : en savoir plus sur l’arrivée du vin en Valais, enquêter sur la provenance des pierres des murs de vigne, retracer l’histoire des us et coutumes viticoles. La sauvegarde du patrimoine et la diffusion du savoir font partie intégrante de la mission du musée, comme en témoignent les nombreuses publications disponibles à la boutique.
Qui dit culture dit aussi voyage. Anne-Dominique ressent le besoin de s’élever au-dessus des montagnes pour aller voir la mer. De Moscou à Erevan, de Beirut à la Napa Valley, elle aime s’évader. Grâce aux Rencontres Orient-Occident à Sierre, elle a noué contact avec un vigneron Libanais et lui a rendu visite sur place dans son pays. Ses escapades la mènent parfois à la découverte des vignes d’ailleurs : elle en a même trouvé en Chine et au Vietnam.
Du temps pour voyager, elle en aura à volonté à partir du mois de décembre. Sa retraite s’annonce riche en projets. Elle rêve de l’île de Pâques ou plus proche d’ici, du Théâtre Les Halles. Les œuvres contemporaines la font vibrer, tout comme l’art en général. « Je suis passionnée de culture, c’est l’essence de ma vie. », conclut Anne-Dominique.