Epicurienne, inventive et passionnée, elle vous embarque dans son univers. Vous y découvrirez l’art de la dégustation, mais pas seulement. Christelle a le don d’étayer l’expérience gustative de nombreuses anecdotes, rendant ainsi l’activité plus surprenante encore.
« J’étais prédestinée à montrer les curiosités viticoles du Valais », affirme la dégustatrice. Pourtant, elle aurait pu poser ses valises n’importe où : « la Suisse, c’était trop petit. J’avais besoin de voir le monde ». A la vingtaine, elle travaille dans le tourisme durant la haute saison puis repart voyager dès que son budget le lui permet.
C’est en Italie, devant un verre de vin « plus grand que sa tête » que le déclic se produit. Un arôme de cerise noire fait monter en elles des émotions, des souvenirs. Elle se demande alors comment partager la passion du vin avec le grand public : « On a tous cinq sens, et on a tous le potentiel d’apprendre à déguster. ».
Christelle revient alors à la source, en Valais. Il lui tient à cœur de promouvoir les encaveurs de sa région natale. Elle travaille notamment au Château de Villa où elle découvre la grande diversité du terroir valaisan. Elle collabore avec une centaine d’encaveurs et engrange rapidement une quantité de connaissances sur l’œnologie, la dégustation et l’entreprenariat. Et comme Christelle a le sens du partage, elle cherche aussitôt à transmettre ses compétences aux clients et collaborateurs. Elle construit son propre concept : des dégustations hors des sentiers battus, dans la nature. « C’est bucolique, mais ça demande une grosse logistique ».
Avec une grande dose d’innovation et beaucoup de dynamisme, elle développe alors son activité dans l’événementiel. Un mot qui évoque champagne et paillettes ? Détrompez-vous. La native de St-Pierre-de-Clages n’oublie pas ses « racines ». Elle se souvient des samedis à la vigne lorsqu’elle était enfant : « la vigne, c’est un dur labeur. Le vin ce n’est pas qu’un produit. Derrière il y a le soleil et la lune, la terre, les hommes, le climat. ». Pour ne pas oublier le travail de la terre, elle continue d’ailleurs de cultiver sa propre parcelle. Une manière de s’ancrer ? « Je suis quelqu’un de très vif, mais j’ai besoin de me ressourcer », confie-t-elle.
Le cycle de la vigne l’inspire, et lui permet de conclure sur ce parallèle : « J’aime la période de la taille. Il y a eu cette période de calme, de froid, puis la sève qui monte après la taille, ça me nourrit. J’adore les nouvelles naissances, les nouveaux projets, les nouvelles rencontres. ». La femme entreprenante et énergique se veut aussi poétique et contemplative.